L'association "Nadyia du Pays Fort" est une association humanitaire qui parraine l'orphelinat de Chéréchenky en Ukraine, avec l'aide ponctuelle et généreuse du Rotary-Club de Cosne sur Loire.
Pour récolter des fonds elle avait organisé un dîner-concert à la ferme de Port Aubry à Cosne sur Loire, avec le groupe PLAI, originaire des Carpathes; une centaine de personnes participaient à ce repas composé de plats ukrainiens. Carole Leclerc, la dynamique Présidente de Nadyia, présidait également aux fourneaux avec ses amies militantes.
Le dîner était délicieux et ce n'est pas un mince travail que cuisiner pour cent personnes avec des moyens matérielslimités! Le personnel bénévole a su se montrer à la hauteur de sa tâche avec gentillesse et célérité.
Une soirée sympathique avec des musiciens pros. Les jeunes danseuses (et les moins jeunes) s'en sont donné à coeur-joie!
Vive Nadyia!!
Le menu
L'orchestre
Entrons dans la danse!
Carole Leclerc fête l'anniversaire d'une petite ukrainienne
Emmanuel & Carole
Bonjour,
J'ai créé ce blog pour vous faire partager ma passion pour l'Ukraine, que j'ai découverte en allant à la recherche des racines familiales de mon mari. Vous y trouverez des comptes-rendus de nos voyages mais aussi de nombreuses photos. N'hésitez pas à laisser des commentaires ou des questions. J'y répondrai avec plaisir.
A bientôt
Dimanche 17 juillet
Notre séjour touche à sa fin. Ce soir ce sera la fête, avec notre famille et nos amis. Nous cherchons un bon restaurant, hélas, celui de Kitkivsi, au bord du lac, ne peut nous offrir qu'une petite salle, et son orchestre est déjà pris pour un mariage. Avec Sacha, nous faisons le tour des restaurants de la ville. Il y a des mariages partout! C'est vrai que nous sommes en juillet!
Eh bien, nous retournerons au restaurant en bois. Ils ont un très bon orchestre, en mezzanine. Ils sont très réactifs et peuvent nous organiser le repas que nous souhaitons, pour une vingtaine de personnes. Nous serons la même équipe que pour les Carpathes, les petits enfants en moins et la famille Juk au complet en plus, qui arrive avec une multitude de cadeaux.
A notre arrivée au restaurant le soir, nous sommes très agréablement surpris : la table est magnifique! Et le repas, à la hauteur de nos espérances. C'est très joliment présenté et c'est délicieux, de l'entrée aux desserts! Le vin de Crimée est bon et à nouveau, la vodka coule à flots.
Il y a une bonne ambiance à la table. tout le monde s'amuse. Les robes de nos invitées sont magnifiques. Les femmes ukrainiennes sont belles, mais elles ont aussi beaucoup de goût. Tout le monde danse, sauf moi qui filme depuis l'escalier qui mène à la mezzanine. L'orchestre nous remercie de notre visite en Ukraine et nous souhaite bon retour, avec une chanson française! Nous sommes très émus.
Nous rentrons tard, dans la nuit. Demain Sacha nous conduira à l'aéroport de Lviv.
Mardi 12 juillet
Aujourd'hui, nous devions aller chez Luba, mais en fait nous restons à la maison pour faire des recherches. Nous avons la visite de Mme Stéfania Bilan, mais elle ne nous apprend pas grand-chose. Petite elle a joué avec Anna, la mère de Luba et Volodimyr, mais elle nous répète ce que nous savons déjà, qu'Anna s'est sentie toute sa triste vie, abandonnée par ses soeurs, qu'elle s'est fâchée avec sa fille et qu'elle est morte pauvrement en 1987 ou 88, dans un hospice.
Ce soir encore, nous restons dormir chez Oksana. Il est question d'aller aux Carpathes, mais pour l'instant, c'est l'attente. Igor et Sacha s'en occupent en secret.
Demain, nous inviterons Igor et Oksana au restaurant.
Mardi 13 juillet
Eh bien non! le restau ce sera pour une autre fois. Nous partons pour les Carpathes, tous ensemble, c'est à dire avec les cousines, leurs conjoints et enfants, et aussi avec Rouslana, son fils Marian et son neveu. Nous sommes une quinzaine. Oksana qui est très "religieuse" a trouvé un hébergement dans un séminaire qui reçoit habituellement des jeunes prêtres, mais c'est les vacances.
Le voyage se déroule gaiement, avec des histoires, des anecdotes.
Au séminaire, c'est somme toute, assez confortable, les chambres sont sobres, avec des sanitaires communs, sauf pour nous qui avons la plus belle chambre, avec salle de bain privée. Cela nous gêne un peu, mais ils sont tellement contents de nous faire plaisir.
Il y a une cuisine équipée où nous pouvons préparer nos repas. Sacha et Natalya sont très heureux que je participe à l'élaboration des repas, ce qui me paraît bien normal. De plus j'adore cuisiner et je suis contente d'apprendre leurs recettes.
Le soir, Igor et Sacha nous préparent un barbecue géant sur le bord de la rivière qui coule dans le terrain. Les enfants jouent joyeusement dans l'eau.
Maurice qui cherchait un insigne militaire russe en trouve un dans les cailloux du torrent. Il n'en revient pas!
Le repas est très gai, la vodka n'a pas été oubliée et tout le monde chante y compris notre hymne national que Rouslana connaît bien, ainsi que des chansons françaises qu'elle connaît mieux que nous!
Le lieu est calme et bucolique et nous passons une très bonne nuit.
Le petit-déjeûner se passe dans un kiosque en bois, octogonal, très joli.
Nos hôtes ont tout prévu, nous ne manquons de rien. Toutefois, je ne me ferai jamais à l'idée de manger des nouilles au petit-déjeuner. Je préfère le saucisson et le fromage, avec du thé.
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Lilya, Maurice et moi devant une superbe maison de bois 
Le seminaire au milieu d'un magnifique paysage
Dimanche 10 juillet
Nous avons prévu d'aller à Proniatyn, chez un certain Bordan, qui pourrait nous aider à compléter notre arbre généalogique ukrainien.
Nous nous y rendons dans l'après-midi après-midi, après avoir fait les magasins et mangé dans une pizzeria.
Bordan était très réticent à partager avec nous la mine d'or contenue dans les anciens livres d'église soustrait par son père avant qu'ils ne soient brûlés par les Russes. Mais... Bordan est tombé sous le charme de Rouslana! Ils nous conduit dans un garage où sont conservés les précieuses archives. Il y a 5 ou 6 livres depuis1786! Ils sont en très bon état. Et grâce au savoir-faire de Rouslana, il accepte de nous les confier.
Après le goûter offert au Musée de Salomia, par Mme Fedoun, nous commençons la consultation des livres. Nous y resterons jusqu'à une heure du matin. Il y a une multitude d'informations, mais les recherches sont ardues et il est difficile de séparer le bon grain de l'ivraie! Nous avons la chance que les livres soient écrits en latin.
Lundi 11 juillet
Pendant que Maurice va faire un tour dans Bila avec l'appareil photo, Oksana et moi, nous déchiffrons les actes. Nous avons la surprise d'avoir la visite de Bordan, sans doute bien inquiet pour ses précieux documents. Enfin, peut-être pas... il demande si Rouslana est là et avec Oksana nous partageons un sourire complice.
Après le repas pris chez Oksana, nous allons à pied, à la plage au bord du lac de Bila, avec Lilya, la petite Oksana et Volodya, leur cousin. Nous offrons des glaces aux enfants dans un petit bar de plage, dont la patronne est une cousine d'Oksana et une lointaine cousine de Maurice.
Le soir, Rouslana nous emmène dans un très joli restaurant en bois, une sorte de fort. Il y a pleins de box autour de la piste de danse. En Ukraine, il y a une piste de danse dans presque tous les restaurants. Nous nous installons dans un box. Des garçons, plutôt jeunes, viennent nous inviter à danser, Rouslana et moi. Si j'aime le spectacle de la danse, je déteste pratiquer. Je préfère filmer ou faire des photos. Rouslana et moi, nous refusons poliment l'offre, d'autant que la soirée devient chaude, très chaude! Maurice danse avec Oksana, puis Rouslana. Puis il remarque une petite jeune femme brune qui a un sacré sens du rythme! Il l'invite, elle danse super bien.
Le temps passe et la vodka diminue dans la carafe. Tout le monde est relax. Moi qui ne boit pas de vodka, j'observe et c'est très intéressant quand les gens se désinhibent. La piste s'enflamme, avec des airs de plus en plus fous et la chaleur monte.
Nous partons à deux heures du matin.
Samedi 9 juillet
Nous allons à la Poste de Ternopil, puis dans un super-marché avec des galeries marchandes. Il y a profusion de produits. Nous achetons quelques cadeaux.
Au retour à la maison d'Oksana, nous discutons avec Rouslana, notre interprète. Elle est professeur à l'Université de Ternopil et gagne seulement 500 grivnas (77 €) par mois. Son mari est chauffeur routier international et "se débrouille" comme elle dit, mais les fins de mois sont difficiles. Elle doit travailler le soir pour un institut de traduction. Elle dit qu'avec ses diplômes elle devrait être mieux payée car une vendeuse non diplômée gagne environ 400 grivnas, mais c'est le système, héritage de la Mère Russie! Avec nous en dix jours, elle va gagner un mois de salaire et quelques autres avantages, et franchement, nous sommes heureux de pouvoir l'aider un peu, car c'est une jeune femme absolument charmante et pleine d'humour. Elle a un garçon de 14 ans qui veut être médecin comme son grand-père, et elle attend un bébé pour octobre.
Pour le déjeûner, Igor et Oksana nous invitent au restaurant de Bila, "le poisson doré". De l'extérieur,ça ne paye pas de mine, mais l'intérieur est très classe et climatisé. Les plats sont bien présentés et délicieux.
L'après-midi, nous avons rendez-vous avec une babouchka, Sofia Bilan. Elle est très dynamique malgré ses 78 ans. Il faut dire que les femmes vieillissent vite en Ukraine. Elle nous apprend que son père était le frère d'Elias, le grand père de Maurice. C'est donc une cousine. Dans la maison où elle habite, est mort Elias. Elle se souvient qu'il avait beaucoup de cheveux, très noirs. Mais contrairement aux autres, elle refuse d'admettre qu'Elias était "dérangé". Par contre elle confirme que Maria, la fille aînée, n'était pas la fille d'Elias, mais celle de Politchouk, le maire du village.
Le soir nous sommes invités chez la famille Juk, qui nous a reçus lors de notre premier voyage en Ukraine. Nous sommes accueillis à bras ouverts par toute la famille, les filles, Natalya, avec son jeune mari et Olga sont là aussi. Natalya et Vitalyk sont heureux de nous monter leur album de mariage. Ils nous avaient déjà envoyé une cassette.
La table est remplie de diverses nourritures et la vodka peut couler à flots, avec ses différents toasts, à l'amitié, à l'amour, aux femmes...
Rouslana demande à Maurice de lui apprendre les "gros mots français" qu'on n'apprend pas à l'école! Et dans sa jolie bouche de blonde, avec son accent, c'est à mourir de rire!
Au retour, pour éviter un éventuel contrôle d'alcoolémie, Igor prend des chemins détournés et...pourris!
Igor voudrait nous emmener visiter les Carpathes. C'est une bonne idée de partir tous ensemble, mais il va falloir composer avec la famille de Luba!
4 juillet 2005 - Départ pour Paris - Nuit à l'hôtel
5 juillet - 5 h 45 - Nous prenons un taxi direction l'aéroport Charles de gaulle
Départ pour LVIV (ou LVOV) via Varsovie. Un petit avion à hélice nous emmène jusqu'à l'aéroport de LVIV - longue attente (environ 2 heures). Il faut remplir des fiches écrites en ukrainien et nous avons quelques difficultés à déchiffrer! Enfin nous récupérons nos valises et sortons de la salle des contrôles. Notre amie Oksana est là avec son mari et son amie Rouslana qui sera notre interprète. Embarquement dans la voiture d'Igor pour 100 kms de routes défoncées, avec des dépassements qui nous font frémir.
Dans la voiture, Oksana nous fait part d'un souci avec notre cousine Luba qui a très mal pris le fait que nous soyons hébergés chez Oksana et Igor. Elle a accusé Oksana de vouloir lui voler sa famille et elle défend son honneur et sa réputation en exigeant que nous logions chez elle. Oksana pleure. Pour nous il n'est pas question de changer nos plans et nous décidons d'expliquer cela à Luba.
Arrivée à Bila. Nous nous arrêtons devant la maison de Luba. Toute la famille est là pour nous accueillir. Luba verse toutes les larmes de son corps. Elle me prend à part et visiblement m'explique son ressentiment, mais je ne comprends pas les mots. Nous entrons tous dans la maison où une table de victuailles est préparée. Nous devons nous mettre à table, manger, boire le café ou le vin. Igor et Oksana sont visiblement mal à l'aise mais ils sont bien élevés et essaient de faire bonne figure. Il y a là toute la famille ukrainienne : Tania, la petite fille de Luba, fille de Natalya, Volodymyr , le frère de Luba et sa femme Anna, avec leur fille Oksana et leur gendre Sacha, avec leurs enfants Yula (Julie) et Yra (Georges).
Grace à la délicatesse de Rouslana, l'atmosphère passe de tendue à cordiale. Nous finissons par faire admettre à Luba que nous allons dormir chez Oksana la première semaine et chez elle la seconde. Volodymyr est un homme très sympathique et attachant et quelques verres de vodka accentuent la convivialité. Lorsqu'il enfouche son vélo pour repartir, nous espérons tous que le vélo connait la route.
Arrivés chez Igor et Oksana, nous installons nos bagages dans une grande chambre, celle de leur fille aînée Liliya, qui va dormir dans la chambre de sa petite soeur Oksanka (la petite Oksana). Ces fillettes sont magnifiques, liliya est très heureuse de nous revoir et nous joue à la flûte l'hymne national ukrainien. Maurice l'enregistre.
Nous sommes vraiment très fatigués par le voyage et les rebondissements. Une bonne douche nous aurait fait du bien, mais malheureusement l'eau est coupée à Bila pendant deux jours! A la guerre comme à la guerre, Igor va chercher de l'eau à la pompe chez la voisine et nous nous lavons sommairement.
L'eau est apparemment un problème récurent en Ukraine!
Jeudi 7 juillet
Une messe spéciale est dite à Bila. Maurice demande et obtient la permission de filmer. Cela dure une heure et demi, c'est très beau avec les choeurs chantés.
Après le déjeuner chez Oksana, nous allons prendre Maria qui nous emmène voir des cousins Politchuck à Veliki-Birki, à une trentaine de kms de Bila. A huit dans la voiture, nous sommes très tassés. Je me cogne la tête à chaque nid de poule.
Le vieux Théodoz, dont c'est l'anniversaire, est dans son lit. Il est très handicapé et malade. C'est l'oncle de Maria et il vit chez son fils Igor. Théodoz insiste pour se lever et manger les gâteaux avec nous. Il est paralysé des jambes et c'est son fils Igor qui le porte. Assis à table, il est fier de nous parler et il nous confirme ce que nous pensions déjà ,c'est-à dire que son grand-père était bien le père de Maria Bilan-Rychley. Ils sont très heureux d'apprendre que nous connaisson Gary, le petit fils américain de Maria Bilan et nous demandent de l'inviter chez eux.
Il nous montre des extraits de naissance et des photos anciennes que nous photographions.
Théodoz nous chante quelques chansons en ukrainien, avec un plaisir évident et c'est très émouvant pour nous de voir cet homme très handicapé, retrouver sa joie de vivre en chantant.
Ensuite, devant la table bien garnie où toute sa famille est réunie, il nous explique que sa jeune tante Barbara Politchuck a émigré en France, avant la première guerre. Elle serait partie avec un oncle et une tante, mais il ne sait plus qui et ils n'auraient plus eu de nouvelles. Je lui promet d'en retrouver la trace.
Igor, le mari d'Oksana qui est très costaud, le prend dans ses bras pour le reporter dans son lit. Le vieil homme est épuisé par l'effort et les émotions.
Vendredi 8 juillet
Hier, Maurice a donné trois cents grivnas (env. 45 €) au curé de l'église saint-Nicolas et aujourd'hui il va dire une messe pour la famille Bilan. Il y a là la cousine Natalya (fille de Luba) et Anna, la belle-soeur, ainsi que Maria Fedoun, la gardienne du Musée Salomia, puis une femme que nous ne connaissons pas, ainsi que Rouslana , notre interprète.
La messe dure une heure et Maurice est très content d'honorer la mémoire de ses ancêtres.
L'après-midi, nous allons en mini-bus à Ternopil pour le shopping - Ensuite, nous trouvons un restaurant assez bon (177 grivnas soit 27 € - pour 5 personnes), puis retour à la maison d'Oksana.
Ce soir, nous allons chez une famille Rychley (Jaroslava). C'est à à peine deux cents mètres de chez Igor et Oksana, en contrebas de la voie ferrée. La table est mise dehors et nous sommes comme toujours, très bien accueillis ( varinikis, charcuteries, légumes frais de saisons, crème fraîche et vins de Crimée et bien sûr... la vodka!!!
De nombreux toasts sont portés, à l'amour, à l'amitié.....,Igor qui nous a rejoints à table avec une bouteille de vodka retourne en chercher une deuxième, plus grande! ça va être chaud! Un jeune homme propose à Maurice de rester, entre hommes, mais Maurice refuse, sentant le piège. Igor reste. Dans la nuit, il rentre à pied. Le lendemain il ne se souviendra pas où il a laissé sa voiture!
A la maison d'Oksana, nous envisageons de faire un grand rassemblement familial et amical, au restaurant.
Voici le panneau d’entrée de village : « Cuise la Motte ». Nous nous arrêtons pour faire une photo. La rue principale est justement la rue Saint - Eloi ! et au N° xx, écrit en gros sur la boîte à lettre : « Polisuk ». Nous avons vraiment la chance avec nous ! Nous sonnons. Un homme assez âgé s’approche de la grille, sans l’ouvrir. Nous expliquons que nous revenons d’Ukraine où nous avons rencontré sa cousine. Il est surpris, sceptique : « oh, l’Ukraine, c’est loin tout ça ! » Alors j’ouvre mon sac et je sors la petite enveloppe bleue et la photo, je lui montre.
Il dit : mais c’est moi là, sur la photo, devant cette maison ! Il nous ouvre sa porte. Je dis que je vais chercher quelque chose à la voiture et je prends mon ordinateur portable où j’ai beaucoup de photos d’Ukraine et de la famille. Dans la maison, sa femme est accueillante. Pierre Polisuk est bouleversé et nous le comprenons. Il va chercher le livret militaire de son père, nous le montre. Nous parlons de ses cousines .Il demande comment les gens vivent en Ukraine aujourd’hui. Nous leur montrons les photos. Même sa femme est bouleversée en découvrant les fillettes d’Oksana. Nous demandons à prendre des photos pour envoyer à Oksana et nous les prenons devant la maison comme sur la petite photo ramenée d’Ukraine. Ils nous offre l’apéro. Ils sont plus détendus, mais encore très émus. Ils nous parlent de leurs enfants, nous notons les prénoms. Nous donnons l’adresse d’Oksana et de sa mère, leur expliquant qu’ils peuvent écrire en français. Le feront-ils ? Nous n’insistons pas. C’est un tel chambardement pour eux ! Il faut qu’ils en parlent avec leurs enfants. Ils se souviendront sans doute longtemps de ce dimanche de Pentecôte !
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